Passer au BIM, c’est le moment …

Il était question depuis quelques années qu’en 2017 les appels d’offres des marchés publics exigent du BIM …

Finalement, la transposition de la directive européenne de 2014 a posé les premières bases de la question du « to BIM or not to BIM » … : sa retranscription française a été inscrite dans le nouveau code des marchés, – et c’est heureusement la voie de l’incitation qui a été retenue.

Néanmoins, les entreprises du Bâtiment et les bureaux d’étude ne doivent pas se retrancher derrière cette non-obligation pour différer leur intérêt, voire leur passage au BIM.  Même si la réglementation ne l’impose pas encore, le BIM est de plus en plus demandé par les clients et les marchés : il faut donc s’y préparer.

Par ailleurs, dans le cadre de la loi de transition énergétique, le carnet numérique de suivi du logement à venir intègrera de la donnée numérique. En France, bien qu’il soit encore à l’aube de son déploiement, maîtres d’ouvrage et gestionnaires de patrimoine perçoivent déjà l’intérêt du BIM : les appels d’offres qui demandent du « BIM » se multiplient, même s’il est nécessaire à chaque fois de préciser ce que chacun entend par là. Au final, c’est bien le marché qui va imposer le BIM, et cela rapidement !

Le BIM, qu’est-ce que c’est ?

Le BIM (Building Information Modeling, ou Modélisation des Données du Bâtiment en français), c’est avant tout un moyen de mieux visualiser et de communiquer dans le secteur de la construction. A l’aide d’une maquette numérique en 3D, les composants d’un édifice en construction contiennent une multitude d’informations qui n’étaient pas présentes sans le BIM auparavant. Ces données peuvent interagir entre elles au bénéfice de la construction de l’édifice réel. Elles corrigent d’elles-mêmes les problèmes d’exécution pouvant être engendrés lors de la modification d’un élément de la structure. Ce qui rend le BIM pratique, c’est la possibilité pour chaque intervenant d’un projet de rentrer des modifications dont il est le garant : l’architecte, comme l’électricien ou le plombier-chauffagiste. Ces modifications pourront alors être transmises aux autres entreprises automatiquement, ce qui est un gain de temps. Le logiciel BIM régulera automatiquement les problèmes de conception liés à cette modification. Il ne peut donc pas y avoir d’erreurs possibles. La possibilité de voir la phase d’exécution des travaux est aussi un atout de taille. Tous les problèmes liés à son évolution y seront alors décelés.

L’intérêt, c’est le partage des informations, et la modification permanente de la maquette par les différents acteurs d’un projet. Bien que travaillant séparément, la mise en commun de leurs travaux et modifications à l’aide du logiciel BIM pourra les faire avancer main dans la main et beaucoup plus rapidement.

Le BIM est souvent assimilé à un logiciel ou à une technologie. Il est bien plus que cela. C’est en fait une suite de processus ou méthodes de travail utilisés tout au long de la conception, de la construction et de l’utilisation d’un bâtiment ou d’une infrastructure. Le BIM définit qui fait quoi, comment et à quel moment.

La maquette numérique proposée n’est pas seulement un nouvel outil de conception, mais c’est surtout un outil de production et de gestion de données exploitables par tous les intervenants du chantier et à n’importe quelles phases de ce dernier. Ce partage d’un même langage par tous les acteurs du chantier impose cependant que le BIM soit une norme, pour que les différents documents reçus des différentes parties prenantes puissent être compris par tous. La maquette numérique (MN) est d’ailleurs en train de s’imposer dans les consultations et la gestion des chantiers.

Les 5 avantages du BIM pour une PME

Un mode de travail plus collaboratif

L’émergence d’un modèle partagé visuel et nourri de données précises, modèle structuré sous la forme d’une base de données globale cohérente, en remplacement du classique trio : plan dwg – texte word – et tableau excel, contraint les acteurs du BTP à évoluer d’un mode de travail encore très artisanal vers un mode de travail plus industriel, plus rigoureux, dans lequel le nouveau chemin {études -> chaine logistique  -> mise en œuvre sur site} permet des organisations de travail plus performantes.

Cependant, les logiciels et procédures collaboratives de l’environnement BIM ne sont pas la solution miracle à une conception plus facile en temps réel, débouchant sur des chantiers plus simples, plus courts et moins coûteux. Un investissement conséquent en bibliothèques d’objets, formations et conduite du changement, est donc préalable aux apports organisationnels du BIM. Ensuite découlera naturellement une façon de travailler plus participative entre les corps de métier, – et une ingénierie plus collaborative entre les parties prenantes.

Une réduction des coûts

Ainsi, tout cela permet de faciliter et d’optimiser le planning d’un projet. Il permet aussi de ne pas perdre d’argent en réparant les erreurs d’exécution puisqu’elles auront été décelées et enrayées à l’avance.

Autres intérêts :  le partage des informations, et la modification permanente de la maquette par les différents acteurs d’un projet. Bien que travaillant séparément, la mise en commun de leurs travaux et modifications à l’aide du logiciel BIM  les fait avancer main dans la main et beaucoup plus rapidement.

Exit les réunions superflues pour se tenir au courant ou se mettre d’accord, exit donc la perte de temps et les retards de planning, mais aussi les pertes économiques conséquentes. Le gain est dans une coordination plus fluide et une gestion optimisée des chantiers.

Une augmentation de la qualité

On évalue souvent, un peu rapidement peut-être, le coût de la non-qualité à plus de 10% du montant des travaux, parfois 20 à 30%. La modélisation des données est un outil d’amélioration de la cohérence et de la précision des dossiers d’études, dans les phases amont comme en études d’exécution. Cette amélioration a pour conséquences : plus de clarté entre les acteurs vis-à-vis de la prestation à réaliser, moins d’improvisation sur chantier (exemple : plombier en chantier de logement), une meilleure anticipation des problèmes à résoudre, qu’ils relèvent de la géométrie, de la mise en œuvre ou de l’approvisionnement, et moins de gaspillage sur site. Il s’agit de « faire bien du premier coup ». In fine nous pouvons donc en espérer un accroissement de qualité des réalisations.

Un raccourcissement des délais

Dès à présent, l’apport du BIM, dans une mise en œuvre 4D, a un impact visible en termes de réduction des délais sur les opérations complexes. Dans certains cas, les entreprises de construction peuvent constater l’apport du BIM dans l’organisation des chantiers gros-œuvre, charpente acier et façade en cycles de quinze jours correspondant à la réalisation de 3 étages, avec des durées de tâches précises à la minute. Idem pour une coordination anticipée des interventions de plusieurs corps de métiers, sur des opérations de type cloisons/électricité/plomberie.

Des gains de productivité

Un des principaux atouts engendrés par le BIM est le gain significatif de productivité : le travail simultané de nombreux acteurs intervenants dans la réalisation de l’ouvrage permet une optimisation du temps de travail. Le BIM autorise également une intégration de toutes les compétences et les données techniques nécessaires à la conception de l’ouvrage au fur et à mesure que ce dernier est en cours d’évolution. Enfin,cela permet d’augmenter la fiabilité des données nécessaires à la conception de l’ouvrage, donc à la réalisation de ce dernier.

Pour une PME du Bâtiment, comment mettre en oeuvre cette transition ?

Cette étape doit déjà dépasser quelques idées reçues : le BIM, ca va me coûter cher ? C’est pour les grandes entreprises ? C’est pour le neuf ? C’est pour les projets complexes ? Eh bien, non, à condition de procéder étape par étape, et de garder une bonne appréciation des changements à mener par rapport aux gains attendus.

Il est important de définir la solution BIM comme une méthode et un processus.  L’idée n’est pas d’imposer le BIM aux employés du jour au lendemain, mais bien de les accompagner dans la façon dont certaines tâches seront exécutées.

Ensuite il y a bien sûr le choix d’un logiciel BIM sur lequel investir. Aujourd’hui d’ailleurs, c’est toute une filière qui se mobilise. Et s’agissant d’informatique, les éditeurs de logiciels ont logiquement été les premiers à s’intéresser au sujet d’un point de vue pratique; à commencer par ceux qui développent des outils de modélisation, dit de CAO, comme Autodesk. L’impératif ? Qu’ils «ouvrent» au maximum leurs logiciels de manière à ce qu’ils soient interopérables entre eux.

En clair, cela ressemble à un match de rugby, où le ballon doit circuler entre les joueurs, avec en capitaine le «BIM Manager», pilote de la maquette numérique. Dans le contexte, un architecte qui se sert du logiciel Revit pourra travailler avec un confrère équipé d’ArchiCAD, puis avec un bureau d’études structures utilisant Tekla qui échangera de son côté avec un autre ingénieur utilisant pour sa part le logiciel d’études thermiques Clima-Win.

Ensuite il faudra progressivement envisager une formation adaptée aux employés autour desquels cette transformation démarrera. C’est là qu’Afortech peut vous accompagner sur plusieurs niveaux de responsabilité dans votre entreprise, pour qu’une initiation générale d’abord, et un plan de formation plus pointu aux outils et aux procédures puisse être bâti dans le temps.

C’est pourquoi les entreprises, PME et artisans, à leur échelle respective, ne doivent plus hésiter à se mettre au BIM. Les clients demandent de fait de plus en plus son utilisation, il est donc important de s’y mettre rapidement pour continuer à gagner des appels d’offres. Plus vite l’entreprise sera prête, plus vite elle s’y adaptera avant que les autres n’aient réellement commencé à s’en servir : car le BIM est en passe de devenir un vrai différenciateur dans le secteur concurrentiel qu’est celui du Bâtiment !

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